- TANZANIE - Actualité (1990-1996)
- TANZANIE - Actualité (1990-1996) P align=centerRépublique unie de TanzanieDans son effort pour promouvoir les réformes économiques préconisées par le F.M.I. (la Tanzanie est un des pays les plus pauvres), le président Ali Hassan Mwinyi semble marquer des points face à Julius Nyerere, président du Chama Cha Mapinduzi (C.C.M., le Rassemblement de la révolution, parti unique créé en 1977), qui a abandonné la présidence de la République en 1985. En mars 1990, A. H. Mwinyi modifie considérablement le cabinet que J. Nyerere lui avait laissé. En août, J. Nyerere lui abandonne la présidence du C.C.M. Le 28 octobre, A. H. Mwinyi, candidat unique, obtient avec 95 p. 100 des voix un deuxième mandat présidentiel. Une nouvelle Assemblée est également élue. Le 9 novembre, le président Mwinyi remplace Joseph Warioba, fidèle de J. Nyerere, par John Malecela au poste de Premier ministre. En 1990, Salmin Amour, candidat choisi par le C.C.M., est élu président de Zanzibar avec 97 p. 100 des voix. Sa tâche sera de maintenir l’union avec le continent malgré le climat d’agitation autonomiste. En août 1993, l’Assemblée nationale envisage de doter la Tanzanie continentale (ex-Tanganyika) d’un gouvernement autonome analogue à celui de Zanzibar.En février 1991, la déclaration d’Arusha de janvier 1967 (qui établit les orientations de base du socialisme tanzanien) est modifiée pour permettre aux leaders du C.C.M., qui se voulait intégralement socialiste, de posséder des entreprises privées et de bénéficier de plus d’un salaire. En février 1992, un congrès extraordinaire du C.C.M. légalise le pluralisme politique, sous réserve que tout nouveau parti soit national et laïque (allusion directe au séparatisme de Zanzibar, qui opère souvent sous couvert de groupements religieux). En janvier 1994, une élection législative partielle, la première depuis l’adoption du pluralisme, confirme l’implantation du C.C.M., favori des élections générales de 1995.En décembre 1994, le Premier ministre J. Malecela, qui est critiqué par le «père de l’indépendance», J. Nyerere, doit céder la place à Cleopa Msuya.Le 29 octobre 1995, le C.C.M. remporte les premières élections générales pluralistes de l’histoire du pays. Son candidat, Benjamin Mkapa, qui se définit comme «social-démocrate», est élu président, avec 61,8 p. 100 des suffrages. Il était opposé à Augustin Mrema, candidat de la Convention nationale pour la reconstruction et la réforme. L’éventuelle transformation de l’Union tanzanienne, formée en 1964 par le Tanganyika et les îles de Zanzibar, en république fédérale constituait l’enjeu principal du scrutin. Le nouveau président affirme sa volonté d’engager une politique d’austérité en adaptant le «socialisme africain» instauré par J. Nyerere aux exigences du F.M.I. Frederick Sumaye est investi le 28 novembre dans les fonctions de Premier ministre.
Encyclopédie Universelle. 2012.